Mesure d'audience Chemin de fer de Provence

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LA CONSTRUCTION DES CHEMINS DE FER DE PROVENCE


Entre les années 1895 et 1912, Annot accueillait la centaine d'ouvriers qui construisait le dernier tronçon de la ligne du chemin de fer : Pont de Gueydan - Saint André de Méouilles qui fut de par sa déclivité et ses montagnes à franchir, le plus pénible à réaliser ; la preuve en est le nombre de ses impressionnants ouvrages d'art (ponts, viaducs et tunnels).

Le viaduc du Coulomp

Et ce fut pendant dix sept ans, une véritable ruche comprenant tous les corps de métiers du bâtiment, mais également plus de cinquante chevaux et mulets destinés à tracter et actionner tous les engins de levage nécessaires à ces travaux grandioses. Le viaduc de la Beïte s'érigea donc, pierre par pierre, toutes taillées et numérotées par une armada de tailleurs et hissées, à parfois plus de soixante mètres de hauteur, grâce à la traction animale.

Bien entendu, toutes les voûtes furent montées et maçonnées, grâce à des coffrages de bois, lesquels étaient démontés, après qu'on eut posé la clef de voûte et que les mortiers furent secs.

Nous remarquons que ce viaduc fut construit, pour le bas des piles, en grès d'Annot ; par contre pour ce qui est des voûtes et des angles, le choix s'est porté sur un calcaire bleu particulièrement inaltérable à l'érosion. En passant sous ce viaduc, sous la voûte nord, ayez une pensée pour ces ouvriers, dont sept sont morts d'accidents du travail et d'autres ont fondé une famille sur place ; ils ont droit au souvenir. (Merveilleuses et mystérieuses balades du Pays d'Annot, page 17).

Le viaduc de la Beïte

Pendant toutes ces années, une patache faisait le service pour convoyer les voyageurs et les marchandises entre Pont de Gueydan et St André. Elle s'arrêtait deux heures à Annot et les voyageurs pouvaient aller se restaurer dans les hôtels et les auberges d'Annot.

Le 27 juin 1908 le premier sifflement de la locomotive qui fut baptisée "La Georgette" amena pour la première fois le train des Pignes à Annot ; "tout le village était sur la place, à la fois médusé et terrorisé par ce monstre de fer vomissant sa fumée… La chaleur et le bruit… C'était infernal …" me racontait Titin Goujon, qui avait six ans à l'époque !
Après plus d'un siècle de bons et loyaux services, il nous semblerait aujourd'hui impensable de nous passer de notre Train des Pignes et quelques douloureuses expériences de conflit social et d'inondations récentes nous ont appris à comprendre combien il est pour nous, notre cordon ombilical indispensable.